Interview – Benjamin Carlier « L’héritage de Paris 2024 ? L’augmentation du poids structurel du sport ! »
Dans 30 jours, Sport Unlimitech sera à Paris pour l’événement SPORT UNLIMITECH TO PERF du 29 juin au 1er juillet au Stade Emile Anthoine.
En attendant le Jour J, nous vous proposons de retrouver les interviews de personnalités influentes du milieu du sport, de l’innovation et/ou de la tech.
Aujourd’hui nous recevons Benjamin Carlier, ancien Directeur du Tremplin et désormais Directeur Associé de Olbia Conseil.
Bonjour Benjamin, merci d’accepter de prendre le temps de nous répondre.
Pour commencer, est-ce qu’on peut parler de ton parcours. A Sport Unlimitech nous t’avons découvert avec Le Tremplin, mais qu’est ce qui t’a amené à travailler dans le sport et quelles sont tes activités aujourd’hui ?
Bonjour, tout d’abord merci pour votre invitation. Je suis toujours heureux de pouvoir échanger sur le sujet du sport et de son évolution.
Alors je suis issu d’une formation à Science Po Aix, j’ai d’abord travaillé pour une agence média, Carat Sport, avant de rejoindre Valérie Fourneyron à l’Assemblée Nationale puis au Ministère des Sports, de la Jeunesse, de la Vie Associative et de l’Éducation Populaire.
Lorsqu’elle a quitté ses fonctions, en 2014, il m’a été proposé d’accompagner la création d’un jeune incubateur inédit dédié au sport, et finalement j’ai pris la direction de ce qui est devenu Le Tremplin et que j’ai quitté en 2017.
Depuis, j’ai rejoint Olbia Conseil dont je suis Directeur associé. Nous accompagnons les acteurs du sport, que ce soit des institutions sportives, des collectivités, des entreprises ou des dirigeants dans leurs stratégies de développement, de modernisation, d’influence et de communication.
Enfin, je préside la Commission Innovation de la filière économique du sport pour laquelle j’interviens régulièrement.
Justement, à travers ces nombreuses activités, est-ce qu’il y a des acteurs du sport qui ont besoin de progresser ?
Est-ce que les dynamiques pré-JO qu’on a pu observer lors des précédentes olympiades à Tokyo, Rio ou Londres, ont eu un effet similaire en France ?
Pour répondre à la première question, personne n’est parfait. Ce qu’on observe cependant c’est que dans toutes les institutions et organisations, il y a une résistance au changement. C’est quelque chose de naturel mais c’est sur cette nécessité du changement qu’il faut insister. Le frein existe sans doute plus encore sur l’innovation et sa diffusion. La progression doit se faire principalement sur cet aspect.
Ensuite, il y a un constat qui est clair: il faut que l’État, le mouvement sportif, les collectivités et le monde économique travaillent mieux ensemble.
Mais ce qui est incontestable c’est que les Jeux Olympiques servent d’accélérateur, et ont permis au sport de progresser dans la place qui lui est accordée au sein des institutions.
Quand on parle de dynamiques, la création de l’ANS en 2017 a joué un rôle important à travers ses deux missions, à savoir la haute performance et le développement de la pratique sportive. Et surtout en réunissant les quatre collèges qui font le sport français au sein d’une même instance. Des lieux d’échanges et de travail commun voient le jour, y compris sur les territoires grâce aux Conférences Régionales du Sport.
Quel est, selon toi, l’impact principal du sport dans la société ?
L’impact premier du sport, est pour moi sur la notion de “bien-être”, dans le sens où il participe à la diffusion et au traitement des enjeux de santé, de lien social et de bonheur.
Le sport c’est d’abord un plaisir, dans la pratique individuelle ou collective.
S’il y a un aspect autour du sport qui participe à cela, notamment à travers le lien social, c’est la gamification de la pratique sportive. Aujourd’hui on a une multitude de solutions et d’innovations qui permettent de rassembler autour du sport.
A mon échelle j’utilise par exemple Kinomap qui permet de combiner pratique sportive à domicile et partage de ses activités avec des amis.
Le sport sera peut-être “Grande cause nationale” l’année prochaine, avec notamment la Coupe du Monde de Rugby en 2023 et les JO en 2024. Est-ce que cette dynamique qui s’est installée va perdurer au-delà de ces grands événements à travers la notion “d’Héritage” ?
Soyons clairs, certaines choses vont ralentir ou de fait s’arrêter. C’est le cas du COJOP (Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques) et de beaucoup d’emplois qui auront été créés dans la perspective de ces grands événements.
Cependant il faut prendre en compte l’impact général que le sport aura eu sur l’organisation des transports, la rénovation et modernisation de nombreux sites, l’aspect touristique, l’attractivité globale générée.
Il y a 15-20 ans, quelle était la place d’un élu aux sports au sein d’une collectivité ?
Au final, même si la dynamique sportive ne sera peut-être pas tout à fait la même après 2024, le poids structurel du sport est en augmentation en France depuis des années. L’héritage de Paris 2024 il est déjà là, et celui-là il va perdurer.
Dernière question, on te retrouvera à Sport Unlimitech le 29 juin prochain. Pourquoi c’est important pour toi d’être présent à cet événement ?
Parce que rien n’est jamais acquis, encore plus dans le sport. Il faut en permanence s’informer, faire une veille sur les sujets pour rester attentifs aux bonnes pratiques et aux évolutions du sport.
C’est vital de rester à l’écoute !
Merci Benjamin, on te souhaite une bonne continuation dans tes différents projets que l’on suit avec attention. On te retrouve à Sport Unlimitech le 29 juin prochain où tu prendras la parole.
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